Les fêtes de Chemini Atséret et Simh'at Torah succèdent à celle de Souccot. Après avoir offert à D. dans le Beth Hamikdach les sacrifices propres à la fête de souccot, l'Eternel nous retient un ultime jour à Yérouchalayim afin que nous lui présentions une dernière offrande.
Contrairement aux sacrifices offerts les sept premiers jours de Souccot pour le bien-être des soixante-dix nations, le présent apporté en ce jour de Chemini Atséret vient défendre les intérêts du peuple juif. Pour autant quelle est la raison implicite qui justifie ce cadeau à l'Eternel ?
D. ne supporte pas de voir ses enfants Le quitter. Aussi Il nous demande de rester un jour de plus à Ses côtés. Offrez-moi ne serait-ce qu'un taureau et un bélier en ce jour de Chémini Atséret demande-t-Il. Le principal est que vous demeuriez encore un jour à mes côtés.
Cette offrande souligne donc l'amour particulier que D. nous porte. Pour autant cela ne nous explique pas en quoi la séparation sera plus facile le lendemain ?
Durant les sept jours de Souccot le peuple juif s'est uni autour de la mitsva du « loulav ». Ce geste a réuni quatre espèces représentant les quatre catégories du peuple juif.
Le tsadik (l'étrog) empli d'étude de thora et d'accomplissements des mitsvots comme l'homme simple (la Arava) qui n'a aucun mérite à son actif, tout le monde s'est uni autour de la mitsva du «loulav» durant les sept jours de Souccot.
Avec la conclusion de ces festivités s'estompe le lien qui nous maintenait unis ensemble à l'Eternel. Il nous demande alors de Lui offrir un sacrifice le jour de Chémini Atséret. A travers cette offrande, nous puiserons la force de demeurer soudé durant toute l'année. A l'image de ce sacrifice unique qui symbolise l'unité par excellence.
Contrairement aux quatre espèces qui demeurèrent physiquement dissociables durant tout Souccot, le cadeau unique que nous présentons à l'Eternel le jour de Chemini Atséret nous donne la force de demeurer unis dans toutes les circonstances. L'Eternel est alors heureux. Lui qui se réjouit de nous voir unis et souffre lorsque nous nous divisons. Il peut nous laisser rentrer dans nos maisons en toute tranquillité. Cette entente mutuelle potentiellement acquise sera le réceptacle adéquat pour recevoir Ses bénédictions.
Que D. fasse qu'avant la venue des fêtes de Chemini Atséret et Sim'hat Torah, nous ayons le mérite de nous réjouir en dansant et en écoutant la « Nouvelle Torah » de notre juste Machia'h dès aujourd'hui.
Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Si'hots Vol II. Fête de Chemini Atséret