La valeur de nos actions

La première mitsva évoquée dans notre paracha est celle des bikourims (prémices). Tout juif propriétaire d'un champ devait apporter au Beth Hamikdach (temple) les premiers fruits de sa récolte. Il y remerciait D. verbalement pour les bienfaits qu'Il lui avait prodigué. A commencer par la récolte que son champ avait produit durant cette année. En signe de gratitude, il offrait à D. les prémices de sa production.
A travers notre sidra, la Torah évoque l'obligation de rester fidèle à D. en toute situation. La mitsva prise pour exemple pour évoquer ce lien perpétuel à D. est la mitsva des Bikourims.
En quoi se distingue-t-elle des autres commandements pour être nommée explicitement ?
La mitsva des Bikourims présente une particularité que n'ont pas les autres mitsvots. Le juif témoigne sa reconnaissance et son engagement à D. à travers une action. Il ne se suffit pas de le dire. Il apporte les prémices au Beth Hamikdach. C'est pourquoi cette mitsva est prise pour exemple dans la Thora afin de souligner à combien un juif doit s'engager envers l'Eternel. Cela doit s'exprimer à travers un fait concret.
Comment peut-on vivre ce commandement aujourd'hui ?
Nous sommes les prémices de D. . Il nous a distingué de toutes les nations et nous a désigné comme Son peuple. L'amour de l'Eternel à notre égard ne s'arrête pas là. A nous de savoir que nous sommes plus élevés que la Torah elle-même !
En effet, le monde doit son existence à deux éléments. A la Torah et au peuple juif. De ces deux valeurs, quelle est la plus importante ? Ceux sont les enfants d'Israël. De par l'essence de notre âme, nous émanons d'une source supérieure à celle de la torah.
Forts de cette compréhension, nous saisissons combien nos efforts sont précieux devant l'Eternel. Notre travail a une valeur toute particulière devant Lui, puisqu'il est réalisé par Ses Prémices.
Cette analyse nous permet de vivre au quotidien la sidra de cette semaine. En tant que prémices de l'Eternel, nous nous devons aujourd'hui encore, de lui donner le meilleur de nous-mêmes !

Que D. fasse qu'en consacrant le meilleur de nous-mêmes à D., nous qui sommes « la prunelle de Ses yeux », nous ayons très vite le mérite de lui offrir les prémices matérielles de nos récoltes dans le troisième temple, en recevant dès aujourd'hui notre juste Machia'h.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Thora Mena'hem - Paracha Ki Tavo 5751 (1991)