La délivrance aura lieu (bis)

Moché tue par la parole un égyptien. Celui-ci faisait souffrir atrocement un esclave juif qui était sous sa tutelle. En tant que protecteur de son peuple il cherchait à aider son frère juif. Durant les jours qui suivent, Moché est dénoncé par l'un des siens auprès de l'administration égyptienne, pour le crime qu'il a commis. Cet acte de délation l'interpelle. Il en vient à se poser une question fondamentale :
S'il existe dans notre peuple des délateurs, comment les enfants d'israël peuvent envisager d'avoir le mérite d'être délivrés ?
Cette réflexion nous semble difficile à saisir. Est-ce là la seule faute que les enfants d'israël réalisaient ?
L'idolâtrie comme bien d'autres péchés sévissaient dans le camp des hébreux. Pour autant ces nombreux écarts ne remettaient pas en cause la promesse que D. avait fait à Avraham, ramener la quatrième génération de ses descendants en Israël !?
Dès lors pourquoi la délation suggéra à Moché l'idée que les enfants d'israël étaient maintenant dans l'impossibilité d'être délivrés ?
Lorsqu'un groupe de personnes est uni, la bénédiction peut se déposer sur lui. En l'absence d'entraide dans une communauté, D. ne peut pas désigner cette assemblée, aussi prestigieuse qu'elle soit, comme Son peuple.
En cela la délation soulevait un problème que n'avaient pas souligné les autres fautes. Le comportement déplacé de certains hébreux poussait Moché à la réflexion suivante : Comment D. pourra venir libérer les enfants d'israël de cet enfer, dans un tel climat ?
Eux qui ne font rien pour donner le jour au réceptacle qui les portera jusqu'à la délivrance : L'union communautaire. Cette condition était indispensable pour que D. puisse réaliser la promesse qu'Il avait fait à Avraham leur ancêtre.
C'est pourquoi Moché s'interrogeait sur le devenir de son peuple.

Que D. fasse que notre devenir soit clair aux yeux du créateur. Qu'il exprime la volonté dès aujourd'hui de nous faire vivre les temps messianiques en nous permettant de recevoir notre juste Machia'h dès aujourd'hui.

Issu d'un Discours du Rabbi de Loubavitch - Likoutei Sih'ots- Vol XXXI- Paracha Chemot